Le coût de la sécurité d’emploi

Par Louise Lapierre

Lors du regroupement cégep des 5 et 6 mai dernier, on nous a fait part d’une étude très intéressante réalisée par la FNEEQ et concernant le coût de la sécurité d’emploi. Après cela, on ne pourra plus nous dire que la sécurité d’emploi des professeurs permanents mis en disponibilité et qu’on paye à ne rien faire coûte très cher à l’État ! Voyons voir.

Au printemps 2010, le Bureau de placement confirmait que 143 enseignantes et enseignants étaient mis en disponibilité (MED) dans l’ensemble du réseau collégial, soit 61 à la FEC (CSQ) et 82 à la FNEEQ (CSN).

Grâce à une enquête menée auprès des exécutifs locaux des syndicats FNEEQ, nous connaissons le sort de ces 82 enseignants pour l’année 2010-2011.

En mai 2011, donc un an plus tard, il ne reste que 27 MED des 82 mis en disponibilité initialement. Que sont devenus les 55 volatilisés ? 45 ont reçu un avis d’annulation de leur mise en disponibilité, 4 personnes ont été relocalisées dans le réseau et 6 l’ont quitté, soit par démission ou retraite.

Sur ces 27 restants, on retrouve 1 congé sans solde, 1 prêt de service, 3 recyclages et 5 qui reçoivent un salaire du MELS pour d’autres services, pour un total de 10 personnes qui ne coûtent toujours rien sur le plan de la sécurité d’emploi.

Sur les 17 MED restants, 3 enseignent à 80 % et plus, ce qui ne génère pas de dépense non plus, car on sait que l’on garantit 80 % du salaire en sécurité d’emploi. Par exemple, un enseignant qui a une charge à 50 % recevra 30 % de son salaire en guise de sécurité d’emploi.

14 personnes bénéficient donc de la protection salariale et cette dernière correspond au salaire de 7.53 ETC (équivalent temps complet) pour l’année 2010-2011. Ce n’est pas cela qui va mettre notre gouvernement dans le rouge !